Messages : 157 Date d'inscription : 09/05/2010 Age : 33
Sujet: Letizia Solveig Hoffman Sam 5 Juin - 9:35
Who I am
Renfermée - Délicate - Forte - Polie - Intelligente
Souvent, les adolescents qui deviennent les enfants de président, les enfants les plus importants de la nation, sont des rebelles, qui ne veulent pas avoir d'attention, qui ne veulent pas se conformer à la réalité dans laquelle ils vivent. Letizia représente tout à fait le contraire. Du plus loin qu'elle se souvienne, son père a toujours été un homme politique. Auparavant membre du gouvernement fédéral, Letizia a donc toujours été impliquée, en quelques sortes, dans la vie politique du pays. Soirées importantes, sorties publiques, Letizia connait le processus, et puisqu'elle a été intégrée à celui-ci relativement tôt dans sa vie, elle n'a pas pu faire autrement que de s'y conformer. Letizia a donc le talent de savoir se présenter en public, discuter politique avec les dignitaires locaux et internationaux, et quand elle parle avec un air élégant, distingué, on ne ressent pas d'hypocrisie de sa part, ça vient tout naturellement.
À l'extérieur de la vie publique, Letizia n'est pas une jeune femme qui a beaucoup d'amis. En fait, ses amis ont souvent été ses gouvernantes et les domestiques des grandes maisons dans lesquelles elle a eu la chance d'habiter. Très solitaire, elle ne souffre pas du fait d'être toute seule. Passionnée de musique et de littérature, elle peut passer des journées entières à lire un bon roman, de la musique dans les oreilles, et rien ne la dérange, elle se sent bien ainsi. Ce renfermement sur soi n'est pas non plus une marque de stupidité, parce qu'au contraire, on dit souvent de Letizia qu'elle est aussi brillante que son père. Partie pour être la prochaine major de promotion de l'Université Libre de Berlin en relations internationales, Letizia a toujours aimé les études, surtout en ce qui concerne le monde. Elle a eu la chance d'aller à certains endroits, mais ce qui l'intéresserait le plus, c'est de visiter les pays du Tiers-Monde, trouver ce qu'on pourait faire pour les aider. Par contre, jusqu'à quelques années plus tard, cette situation est trop délicate pour être possible.
Enfant, Letizia ne se rendait pas compte qu'elle était un peu isolée du reste du monde, surtout pour des raisons de sécurité. Ayant fait l'école à la maison, elle n'avait jamais été en contact avec les autres jusqu'au moment où elle décida de suivre des cours à l'université. À ce moment, Letizia commença à se rendre compte comment elle était une personne délicate, qui avait toujours vécu dans la protection et dans la soie offerte par ses parents. Elle se sentit vulnérable, et c'est encore ainsi qu'elle se sent aujourd'hui quand elle est en public avec des gens qui ne lui sont pas familiers, donc tous ceux qui ne font pas partie dans la vie politique allemande ou internationale.
Par contre, Letizia a récemment réussi à durcir sa psychologie. Parce que depuis son entrée à l'université, elle se sentait souvent mal, complexée comparativement à certains. Par contre, la mort de son père n'a pas fait en sorte qu'elle s'effondre, mais a plutôt eu l'effet contraire, soit de lui permettre de durcir son caractère, lui permettre de devenir une femme forte, et elle espère que ça va rester ainsi pendant un moment. Cependant, cela ne veut pas dire qu'elle ne reste pas renfermée et mal quand elle est à l'université, et on peut le voir, parce que bien souvent, quand elle ne se sent pas à l'aise, elle tire une mèche de ses cheveux pour l'enrouler autour de son doigt et jouer avec, presque jusqu'au point de faire un noeud dedans.
My life, my past
I wanna be part of something I don't know
"Le ministre des affaires étrangères, Monsieur Hoffman, prendra congé quelques jours pour des raisons familiales"
"Les raisons familiales, qu'est-ce que ça veut dire en politique ? C'est que dans sa maison de campagne, en Bavière, Emma Hoffman, épouse du ministre Julian Hoffman, vient de donner naissance à son premier enfant, une fille qui sera baptisée Letizia Solveig Hoffman. Vous l'aurez compris, c'est à moi qu'elle vient de donner naissance, le jour de la commémoration de la construction du mur de Berlin. Un signe du hasard ? Je n'en sais que trop rien, je n'ai pas choisi ma date de naissance, encore moins d'être Allemande.
Contrairement à bien des enfants dans la même situation que moi, mon père était assez vieux pour avoir bien entamé sa carrière politique quand je suis née. J'ai donc toujours connu ce que certains appelaient un petit paradis. Entourée de gouvernantes qui se pliaient à mes caprices, un père qui déclarait à la télévision, ou bien dans les talks-shows qui demandaient à voir les hommes politiques plus détendus, comment il était fier de moi, parce que j'avais fait mes premiers pas toute seule, ou bien je suivais des cours d'équitation, parce qu'on avait trois chevaux dans notre maison de campagne, et rapidement j'ai appris à monter sur le plus gros des trois. L'équitation, j'adore cela, mais maintenant que je suis plus vieille, je peux que très rarement en faire, à mon plus grand désarroi.
Revenons à mon enfance, je grandis majoritairement dans la maison en Bavière, mais pendant les sessions parlementaires, je vivais dans un grand appartement à Berlin. Encore là, j'y restais bien souvent, puisque c'était mes professeurs qui se déplaçaient et non moi qui se rendait à l'école pour étudier avec les autres enfants. Mes parents voulaient que j'aie la meilleure éducation possible, donc ils payaient les meilleurs professeurs du pays pour m'apprendre à lire, à écrire, à compter. On me disait souvent que si jamais j'avais été dans une classe régulière, j'aurais probablement dépassé tout le monde. J'ai parfois peine à le croire, parce que je n'ai personne à qui me comparer."
"Bonjour, je m'appelle Letizia, je suis la fille de Monsieur le Président"
"J'ai fait un énorme saut dans l'explication de ma vie, parce que mon adolescence fut presque pareille à mon enfance. L'école à la maison, mon père qui commençait à prendre du pouvoir en politique. Ce fut ainsi jusqu'à mes seize ans. La veille de mon anniversaire, j'ai appris que le collège fédéral avait décidé de faire de mon père le président du pays. Un rôle généralement symbolique, mais tout de même très représentatif. Mon père n'avait jamais eu de position très radicale en politique, peu importe son parti, donc il avait été vu comme le candidat parfait.
Si être la fille d'un ministre vous semble difficile, attendez de voir ce qu'est, être la fille du Président de l'Allemagne. Tout d'abord, j'ai quitté ma résidence d'été, là où j'aimais tant passer du temps, pour toujours. Ma nouvelle maison ? Le château de Bellevue. Un endroit magnifique, mais un peu trop grand pour une fille comme moi. Heureusement que j'aime la solitude et ne pas totalement savoir où je vais, parce que j'ai mis des heures à retrouver ma chambre dans cet endroit. Ensuite venait la sécurité, qui venait d'accroître. Ma vie sociale ? Les rencontres avec des personnages importants qui étaient toujours ravie de connaître "la fille du président". Étrangement, je n'ai pas eu de problème avec cette partie, rencontrer des gens que je ne reverrais peut-être plus, porter des tenues de soirée, et même de grandes robes de bal à l'occasion. Si on avait pu comparer ma vie sociale à une monarchie, je serais passée de simple comptesse à duchesse en l'espace de quelques jours. C'était ma vie, ma réalité."
"Comme vous le savez tous, mademoiselle Hoffman est la fille du président, elle aura donc quelqu'un autour d'elle constamment, et on vous demande de ne pas tenter de s'en approcher"
Ça y est, mon cauchemar commence: L'université. Et dire que c'était mon idée de me rendre directement sur le campus de l'Université Libre de Berlin ! J'aurais dû écouter mes parents, qui auraient préféré que je reste au château et que je suive mes cours à l'université par correspondance. Non, je voulais, pour une fois dans ma vie, savoir ce qu'était la vie d'un étudiant normal. En fait, je ne pourrais jamais le savoir, parce que je commençai à être entourée constamment de gardes du corps qui veillaient à ma sécurité. Bonjour la vie sociale ! Vous savez, quand vous avez été habituée à voir des regards attendris devant vous, et maintenant, ce sont plutôt des regards moqueurs, jaloux, dégoûtés parfois. C'était terrifiant, si bien que j'ai demandé de ne pas avoir six personnes autour de moi, mais juste une. C'est là qu'ils me l'ont envoyé, lui...
Un garde du corps de vingt ans, dans une université, ça passe beaucoup mieux que six qui ont tous une quarantaine d'années avancée. Lui aussi venait de vivre un choc, il sortait de l'hôpital, puisqu'il avait été blessé en mission en Afrique. Pourquoi je le sais ? Parce que Lukas était devenu mon seul ami, celui avec qui je passais la majorité de mon temps, parce que j'étais incapable de m'attacher à personne d'autre, parce que je ne voulais pas faire la fête, les conneries que les universitaires font quand ils n'étudient pas. C'est peut-être pour cela que si je continue ainsi, je serai major de promotion.
Quoiqu'il en soit, au départ, je ne voulais pas me laisser distraire, mais finalement, ce fut plus fort que moi: J'étais tombée amoureuse de mon garde du corps, Lucas Peter Klein. C'était lui, celui avec qui je voulais rester pour toujours, je le sentais au plus profond de moi-même. Un an après son arrivée dans l'équipe de sécurité présidentielle, j'en ai parlé à mon père, qui a autorisé notre relation, à condition que celle-ci demeure secrète. Ce ne fut pas un problème, parce qu'on s'aime beaucoup, ou du moins, moi j'adore Lukas, et peu importe les restrictions à suivre, je le ferai, parce qu'il est hors de question que je m'en sépare. Cette année, ça fait un an et demi, presque deux ans, que nous sommes secrètement ensemble, il était temps, à mon avis, de dévoiler au grand public que je n'étais pas célibataire, ainsi j'en aurais peut-être fini avec les prétendants, fils de hauts dignitaires. Mais je ne demandai jamais la permission à mon paternel.
"Au cours de la nuit dernière, la voiture du président Hoffman a été attaquée et le président fut retrouvé mort sur l’ancienne ligne qui montre la trace du mur de Berlin d’antan."
"Je l'ai appris quelques heures avant que cette nouvelle soit diffusée publiquement. Je l'ai su quand des enquêteurs sont venus au château et ont encerclé l'endroit pour que personne n'entre, personne sorte. C'était ce matin-là que je voulais demander à mon père si je pouvais m'afficher publiquement avec Lukas, et ce que j'apprends à la place, c'est que je ne le reverrai plus jamais, et que surtout, je n'aurai plus le contrôle sur mes agissements, sur mes dires, parce qu'un groupe révolutionnaire dont je ne connais rien, sauf le nom et les idées, vient de prendre le pouvoir. Pourquoi ils nous laissent vivre au château de Bellevue, ma mère et moi ? Pour ne pas inquiéter tous les autres pays du monde. Ils préfèrent dire que le président a eu un accident de voiture.
Maintenant, c'est certain, je ne me laisserai plus faire. Que ce soit mon père qui me dise quoi faire en public, je n'avais pas de problème. Mais ce ne sera sûrement pas ses assassins qui vont le faire à présent. Aujourd'hui, je vais vivre de mon propre chef, m'aventurer dans quelque chose dont je ne connais rien, mais je n'en ai plus rien à faire, je n'ai plus rien à perdre, parce que j'ai perdu ce qui était le plus important à mes yeux, une partie de ma famille et de ma vie."
Letizia Solveig Hoffman
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sujet: Letizia Solveig Hoffman 
Sam 5 Juin - 9:35